Auteurs: JM Wurtz, O Choquet, R Martin
Date de publication : 24 février 2012
La rachianesthésie
Elle ressemble beaucoup en pratique à la réalisation d’une péridurale lombaire.
Les anesthésiques locaux sont injectés dans le liquide céphalo-rachidien. L’aiguille à rachianesthésie, beaucoup plus fine que l’aiguille à péridurale, traverse cette fois le sac dure-mérien, exactement comme lors de la réalisation d’une ponction lombaire.
Comme pour la péridurale, une anesthésie de la peau est le plus souvent réalisée à l’endroit où la rachi-anesthésie sera piquée.
Contrairement à la péridurale :
- Un cathéter est rarement introduit et laissé en place.
- On ne peut injecter qu’une seule dose de produit.
- Son efficacité est donc de durée limitée mais on peut la prolonger en mélangeant, aux anesthésiques locaux, de la morphine ou un de ses dérivés.
Avec les aiguilles dont on dispose actuellement, les maux de tête dans les suites de l’anesthésie sont devenus extrêmement rares.
La rachianesthésie est parfaitement compatible avec des interventions réalisées en ambulatoire c'est-à-dire, avec retour à domicile le soir même.
Elle permet de réaliser des gestes courts sur la partie basse de l’abdomen (hernies), le bassin et les organes génitaux (résections endoscopiques de la prostate, chirurgie gynécologique) et les membres inférieurs.
Réalisation de la rachianesthésie :
L'anesthésiste badigeonne la peau avec un antiseptique.
Il réalise une anesthésie locale de la peau pour atténuer la douleur lors de la mise en place de l'introducteur.
Il met en place l'introducteur qui permet d'insérer une aiguille à rachianesthésie très fine.
L'anesthésiste pratique alors la ponction avec l'aiguille à rachianesthésie à travers l'introducteur.
Il contrôle ensuite l'apparition du reflux de liquide céphalorachidien (goutte visible à l'extrémité de l'embase bleue).
Enfin, l'anesthésiste injecte l'anesthésique local pour anesthésier l'abdomen, le bassin et les membres inférieurs.